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    417543594_10225430503892931_6137283705584266227_n.jpgExtrait publié par JC Bellevaux que j'ai partagé sur ma page et que je partage ici pour qui passera faire un petit tour sur ce blog.

    C'est extrait d'un recueil paru en 1994 et republié avec 3 autres recueils en 2022 par les éditions Gros Textes sous le titre "Opuscules poétiques" Si jamais vous avez plus envie de le lire que de liker il vous en coûtera la somme de 9 euros auquel vous ajouterez 2,50 € pour les frais d'envoi si vous passez par moi jeanlouismauricemassot@gmail.com. Il est aussi disponible chez l'éditeur Yves Artufel aux éditions Gros Textes. https://grostextes.fr/publication/opuscules-poetiques-1995-1998/

     

  • quelques livres du Chat Polaire

    marie tafforeau,samantha barendson,ronan barrotCeux-là sont disponibles à la boutique librairie Maelström, piétonnier de la Place Jourdan à 1040 Bruxelles (Eterbeek)

    marie tafforeau,samantha barendson,ronan barrotet parmi eux "Abonné.e.s Absent.e.s" avec des peintures de Ronan Barrot et un 4e de couverture de Samantha Barendson.

  • Faux dire, on en parle

    Bonjour à toutes et tous,

    Bien que je sache que la plupart des courriels ne sont pas lus et souvent tombent directement aux oubliettes de la poubelle ou de la boite spam, je ne résiste pas à partager avec vous, avec toi, ces notes de lectures que vous avez peut-être déjà vu passer ici ou là. Si elles vous donnent envie, ce petit recueil fabriqué artisanalement par les éditions Le Petit Flou de Fabrice Feuilloley, (le second après Houppées paru en janvier 2023, il en reste des exemplaires) peut être acquis par mon intermédiaire pour la somme de 10 € à laquelle il faut ajouter 2 € de frais d'envoi, en m'adressant un courriel à jeanlouismauricemassot@gmail.com ou directement chez l'éditeur à le-graal@orange.fr

    En attendant vos retours, que cette journée vous soit belle. Jean-Louis.

    (si ce courriel vous importune, un simple mot, Non merci et votre adresse mail sera effacée de mon carnet d'adresses)

    Faux dire, Le Petit Flou, 2024.

    Jamais le poète-éditeur n'a été aussi loin dans le dénuement. Comme dans l'aveu des blessures de l'enfance. On sentait parfois chez lui le joueur qui aime rimer ou le farceur d'attrapes. Rien de tel ici, qui énonce avec pudeur et force, ce qui l'a anéanti, ce qu'il en a retenu de blessant, de décapant.

    Le soir on voudrait que s’enlisent

    Les mauvais souvenirs d’enfance

    Que la nostalgie ne soit plus

    Une tendre blessure tronquée

    Il est des nuits blanches

    Si sèches avant le jour

    La petite suite de poèmes évoque "cicatrice", "noyade", les "fissures", les "ombres mâles". "Ta plaie est à jamais là". Une découverte dans une bibliographie de loin plus légère sinon fantaisiste. PhilippeLeuckx

    Très touchée par les déchirures de ce petit recueil de poèmes "abrupts", mélange papier douleurs, mâché, remâchées, enfance noyée et "jadis d'ombre", restent à écrire au présent "la douleur le pourquoi comme duo", le papier se recycle, les (res)sentiments aussi ? Faux dire pour maux dire. Merci de ce très bel envoi, Jean-Louis. Christine Spadaccini.

    Pour le fragile enfoui. Pour la parole reprise. Le timbre à l'éléphant, accessoirement. Le clin d'œil à la lune. Pour le fleuve et l'émotion retenus. Pour l'enfance, l'innocence, les mots en relief qui apaisent la souffrance. Pour tout ça, faut lire « Faux dire. » Jean Marc Flahaut.

    Bonjour Jean-Louis, j’ai bien reçu le livre, très joli et le propos, plein de pudeur touche par tout ce qui est dit… Ta poésie est pleine de finesse et de délicatesse… J’aime beaucoup. Marie-Laure Bigand.

    Cher Jean-Louis, J'ai reçu aujourd'hui Faux dire, dans son enveloppe historique, et j'en suis ravi. Je viens de lire le texte. On a d’emblée envie de le relire, avec le sentiment d’avoir dans les mains un objet précieux, qui va nous accompagner. Magnifique. Le plus fort et dense, dirais-je, lu de toi, et d'une très belle écriture. Le thème me touche beaucoup, je relirai lentement et plusieurs fois, c'est évident. L'objet-livre est aussi très beau, touchant, et j'aime la matière, les couleurs, l'impression à l'ancienne. Merci de tout cela. Je voulais te le dire juste après lecture. Bravo. Jean-Jacques Marimbert.

    Bonsoir Jean-Louis, merci beaucoup pour Faux dire. Un texte d'une force immense qui m'a bouleversée. Je l'ai lu à haute voix aujourd'hui. Merci. Bien amicalement. Virginie Symaniec. Le vers à soie.

     Vient juste de découvrir ton Faux dire (reçu il y a quelques jours mais j'attendais un peu de calme) beaucoup de choses et rien à dire à la fois, des mots qui pèsent une tonne sur un papier d'art menu, l'avant dernier surtout. Erick Jonquière.

    cover faux dire.jpg

  • Des retours de lecture et un extrait de "Faux dire"

    Un extrait de Faux dire qui vient de paraître aux éditions Le Petit Flou sous sa couverture Clémentine. Extrait.pdf. Quelques réactions de lecture. Si ceci vous donne envie, ce recueil est disponible chez l’éditeur-imprimeur-typographe et moustachu Fabrice Feuilloley. Le contacter par courriel à  le-graal@orange.fr. Si vous préférez un exemplaire dédicacé, contactez-moi à jeanlouismauricemassot@gmail.com

    cover enveloppe Faux dire .jpg

    Pour le fragile enfoui. Pour la parole reprise. Le timbre à l'éléphant, accessoirement. Le clin d'œil à la lune. Pour le fleuve et l'émotion retenus. Pour l'enfance, l'innocence, les mots en relief qui apaisent la souffrance. Pour tout ça, faut lire «Faux dire».Jean Marc Flahaut.

    Bonjour Jean-Louis, j’ai bien reçu le livre, très joli et le propos, plein de pudeur touche par tout ce qui est dit… Ta poésie est pleine de finesse et de délicatesse… J’aime beaucoup. Marie-Laure Bigand.

     Cher Jean-Louis, J'ai reçu aujourd'hui Faux dire, dans son enveloppe historique, et j'en suis ravi. Je viens de lire le texte. On a d’emblée envie de le relire, avec le sentiment d’avoir dans les mains un objet précieux, qui va nous accompagner. Magnifique. Le plus fort et dense, dirais-je, lu de toi, et d'une très belle écriture.Le thème me touche beaucoup, je relirai lentement et plusieurs fois, c'est évident. L'objet-livre est aussi très beau, touchant, et j'aime la matière, les couleurs, l'impression à l'ancienne. Merci de tout cela. Je voulais te le dire juste après lecture. Bravo. Jean-Jacques Marimbert.

    Très touchée par les déchirures de ce petit recueil de poèmes "abrupts", mélange papier douleurs, mâché, remâchées, enfance noyée et "jadis d'ombre", restent à écrire au présent "la douleur le pourquoi comme duo", le papier se recycle, les (res)sentiments aussi ? Faux dire pour maux dire. Merci de ce très bel envoi, Jean-Louis. Christine Spadaccini.

    Bonsoir Jean-Louis, merci beaucoup pour Faux dire. Un texte d'une force immense qui m'a bouleversée. Je l'ai lu à haute voix aujourd'hui. Merci. Bien amicalement. Virginie Symaniec. Le vers à soie.

  • Il est sorti.

    426830123_25042163448708227_3735876453901845512_n.jpgHop ! Hop ! Hop !

    Le voici,le voilà sous sa jolie couverture couleur clémentine, ce "Faux dire" (après Houppée) aux éditions du Petit Flou de Fabrice Feuilloley.

    Le tirage en typographie est de 110 exemplaires imprimés sur les presses artisanales du Petit Flou dans la collection Le coup de pied à la lune.

    Le prix est de 10 € + 2 € de frais d’envoi.

    Si vous souhaitez l’acquérir par mon intermédiaire, envoyez-moi un mail à jeanlouismauricemassot@gmail.com. Paiement possible par PayPal à dessertdelune@gmail.com ou virement ou chèque.

    Cordialement et bonne semaine en cours.

    426988295_25038958532362052_4348015726467751979_n.jpgJean-Louis

  • "Faux dire" un petit nouveau

    Bonjour,

    Vous l’avez peut-être vu passer sur la toile, « Faux dire » ce prochain petit recueil à paraître le 8 février aux éditions Le Petit Flou. J’en aurai quelques exemplaires à vous proposer. Il sera aussi disponible sur le stand de l’éditeur https://www.le-graal-maison-des-ecritures.org/les-editions-du-petit-flou/  lors du 11e marché de la poésie de Tinqueux où je serai présent du 8 au 11 février. Si vous souhaitez l’acquérir par mon intermédiaire, envoyez-moi un mail à jeanlouismauricemassot@gmail.com. Bonne lecture de cette newsletter dominicale. Un petit retour, un commentaire, un geste de la main me donnera à voir qu’elle ne s’est pas perdue dans l’immensité galactique virtuelle.

    Bon dimanche. Jean-Louis

    Faux dire. Editions du petit Flou.jpgExtrait de%22 Faux dire%22.jpg

     

     

  • Bientôt, bientôt

    Bonjour lecteur, lectrice de ce blog et de la newsletter.

    Encore diront certains, mais un nouveau petit recueil à paraître sous peu.

    Je ne peux en dire plus pour le moment mais si ça vous intéresse me faire signe par mail à jeanlouismauricemassot@gmail.com et je vous répondrai.

    En espérant que ces quelques lignes ne se perdront pas au fond de l'univers à gauche ou à droite, je vous souhaite une bonne semaine et peut-être le plaisir de vous voir en chair et en os prochainement à Tinqueux où je serai présent du 9 au 11 février au 11e marché de la poésie pour y lire des extraits de "Sans envie de rien" accompagné par Le facteur Cheval.

    Jean-Louis

    Jean-Louis

  • Papier pelure

    IMG_0438.jpg"Papier  pelure, 1969-1999" le nouveau livre de Daniel Fano aux éditions Flammarion. Un tiers de poèmes inédits et de poèmes parus dans des recueils épuisés pour la plupart, rassemblés ici par Yves di Manno et préfacé par Philippe Mikriammos. Évidemment que je vous le conseille.

  • Avec Daniel Fano.

    https://www.maisoncfc.be/.../1400-papier-pelure-hommage-a...

    Plaisir et émotion à vous informer de cette rencontre autour de : Papier pelure | Hommage à Daniel Fano. Les Rencontres du samedi | Poésie . Le samedi 20 janvier 2024. À la Maison CFC, de 12H00 à 13H30. P.A.F.: 5€

    Daniel Fano, Papier pelure (1969-1999) Avec Yves di Manno, poète et éditeur (Poésie/Flammarion) ; Philippe Mikriammos, traducteur ; Jean-François Octave, artiste plasticien ; Jean-Louis Massot, poète et ex. éditeur (Les Carnets du Dessert de lune) ; Daniel Simon, écrivain et éditeur ainsi que Pascal Blondiau. Lectures et animation de la rencontre et lectures par Antonio Moyano.

    Avec 8 titres publiés + 1 Dessert et les illustrations de Graziella et de Jean-François, Daniel fut indissociable de l’aventure éditoriale des Carnets du Dessert de Lune.

    - 2003 Fables et fantaisies, illustrations Graziella Federico, Coll. Dessert à l’italienne.

    - 2003 Westerns. Coll Dessert.

    - 2004 L’Année de la dernière chance, illustration Graziella Federico. Coll Sur La Lune.

    - 2005 Le Privilège du fou, illustration Graziella Federico. Coll Sur La Lune.

    - 2006 Sur les ruines de l’Europe, illustration Graziella Federico. Coll Sur La Lune.

    - 2009 La Vie est un cheval mort, illustration Graziella Federico. Coll Sur La Lune.

    - 2015 Ne vous inquiétez plus c’est la guerre, illustration Jean-François Octave. Coll Sur La Lune.

    - 2017 De la marchandise internationale, illustration Jean-François Octave. Coll Sur La Lune.

    - 2019 Bientôt la Convention des cannibales, illustration Jean-François Octave. Coll Sur La Lune.

     

  • Sur "Entre deux nuages"

    Bonjour,

    Si cette longue et belle critique qui vient de paraître sur le blog https://lisezjeunessepg.blogspot.com/ de Philippe Geneste, éveille la curiosité d’un lecteur ou d’une lectrice, j’en serai fort aise, si d’aventure elle donne envie à deux lecteurs ou lectrices et même plus (soyons fou !) d’acquérir ce recueil je me ferai un plaisir de leur envoyer un exemplaire avec ou sans dédicace (le prix reste le même 16 € + 2 € d frais de port) )Solliciter l’éditeur de ce recueil ou bien l’acquérir en librairie c’est aussi possible bien sûr.

    Bon lundi et bonne semaine.

    Du nuage et du poème, pour un chant de l’humain lien

    MASSOT Jean-Louis, Entre deux nuages, linogravures d’Olivia HB, éditions bleu d’encre, 2023, 80 p. 16 €

    Avec Jean-Louis Massot, il faut savoir prendre son temps, surtout ne pas se laisser aller à l’évidence dans laquelle attire son écriture. La simplicité, la convivialité sont des permanences de l’écriture d’un poète qui s’adresse à ses lectrices et à ses lecteurs, qui les appelle et les invite avec un grand souci de ne pas les heurter, de ne pas les brusquer, de ne pas jouer à l’obscurité si courante dans la poésie contemporaine. Jean- Louis Massot, aimerait-on dire, veut être compris tout en ne faisant pas de concession au langage en proie à l’imaginaire. Il y a là un équilibre qui caractérise bien sa poésie. Entre deux nuages le confirme.

    Un exemple : le recueil fourmille de mots peu usités, mais qui ne sont pas des néologismes : chapechuter, cabalette, solacer, déchaler, fringuer, brunette, murin, s’anordir, fouteau, tieulet, se dodiner, lenticulaire, astérie, moitir, fatuaire, menterie, ghazel, serfouir, toupiller, danser la carole, chever de, s’abonnir, s’éventiller, s’oudrir, se musser, se panade, un frelampier, la dandinette, canceller... D’archaïsmes en termes spécialisés, de régionalismes en résurrection de mots enfouis dans l’inconscient lexical de la langue française, Jean-Louis Massot nous emmène au pays des nuages dont il est un joyeux connaisseur depuis son précèdent recueil Nuages de saison (1). Et comme dans ce dernier, Entre deux nuages, fait dialoguer le texte du poète et une œuvre plastique. Il s’agit, ici de nombreuses linogravures d’Olivia HB qui font du nuage une sorte d’obsession figurative imprimant chaque scène, chaque acte, chaque objet convoqués d’après tel ou tel poème. Le dialogue qui s’installe avec la figuration imaginaire de la linogravure où tous les nuages sont rouges, instaure l’objet du recueil en problème d’écriture à résoudre. Quant aux poèmes, ils offrent des solutions qui posent à leur tour la question de comment parler des nuages qu’ils soient : Altostratus, Arcs, Castellanus, Cirrostratus, l’énigmatique Contras, Cumulonimbus, Cumulus, Cumulus humilis, Libratus, Flocus, Lacunosus, Nimbostratus, Pyrocumulus, Stratiformis, Stratocumulus, Virgas.

    Durant ce voyage dans les airs, braqués sur ce qui s’y forme et s’y enforme, les yeux oublient le regard pour laisser pénétrer chez les lecteurs et lectrices la sensation du milieu qui les entoure. Les linogravures sont là pour rappeler tout un chacun à l’expérience ordinaire du monde. Le poète parle aux nuages, s’entretient avec eux, nous entretient de ses conversations avec ces mastodontes de l’éphémère et du versatile.

    Nuages de saison portait à s’interroger sur la destination des nuages, sur le rapport entretenu entre le poème et le nuage, sur l’autonomie que leur désignation tend à assurer quand, au fond, elle n’est que l’œuvre nominative des hommes. Entre deux nuages apporte quelques réponses et ouvre de nouvelles questions :

    - Si le poème va vers ses lecteurs et lectrices, le nuage va sans destination précise. Mais ce qui rassemble le poème et le nuage c’est que tous deux font des « pas » (p.22) occupant ainsi un espace. Ils se configurent dans le ciel ou sur la page. Et l’un et l’autre semblent libres, libre de droit au marché́ pour le poème libre de mouvement pour l’autre dont l’adjuvant, le vent, est son compère. Mais s’il n’y a pas de destination précise, n’est-ce pas que compte préférentiellement l’entre deux ? Le poème serait ainsi incident à la relation entretenue aux mots par le poète et celle qui le lie au lectorat.

    - La liberté intrinsèque du poème vient de ce que le poète ne l’écrit pas pour faire une déclaration. Le poème avance mot à mot en attente de ce que les mots font advenir, comme les nuages vont en attente d’un devenir de pluie, de soleil, de vent, de tornade, de calme souverain. Que signifierait écrire sinon être en attente du chant qu’Entre deux nuages convoque maintes fois à travers les oiseaux omniprésents dans ce recueil empli de voix qui trissent, zinzinulent, jacassent, craillent, grisollent ? Les oiseaux, seuls peuvent aller à la rencontre des nuages et leurs chants est peut-être l’écho du silence des passages nuageux dans le ciel observé.

    - Les nuages, par leur jeu, combattent l’ennui du bleu du ciel comme les assonances et harmonies vocales du poème cherchent au cœur du langage la puissance expressive par laquelle les humains ont pu, su et voulu se lier. La poésie combat « la misère de mots » (p.19), elle écoute passer le nuage et entend venir le chant ; elle nomme (p.51), c’est peut-être toujours sa fonction ordinaire. Dans le foisonnement inouï des dénominations des nuages, le poète cherche des liens, établit des relations entre ce qu’elles désignent dans la nature et dans la pensée humaine. C’est un dialogue à continuer, à entretenir, comme on entretient un feu, comme Olivia HB et Jean-Louis Massot s’y emploient dans ce tête-à-tête ouvert aux quatre vents de la signification.

    Quand Jean-Louis Massot fait œuvre de poésie cosmique, il nous propose d’entrer dans les mots, de renouer avec les mots inhabituels. La scène nuageuse est anthropomorphique, certes. Mais elle est aussi libératrice et le choix de formes et de compositions diverses des quatre-vingts poèmes en est la preuve. Mais il y a sûrement plus. Quand le nuage passe vient le poème. Quand le poème est écrit, survient la gravure. Ni le nuage, ni le poème, ni la linogravure ne sont la source, mais ensemble ils savent se ressourcer. Ce n’est pas un hasard si les différentes catégories de nuages suscitent des formes verbales créatives différentes. C’est une correspondance si savoureuse que la lenteur et le voyage soient communs aux nuages, aux poèmes et à la gravure qui s’offre avec eux pour en établir la partition !  © Philippe Geneste, janvier 2024

  • Un peu de temps

    Pendant quelques jours les cloches de l’église ont eu une minute de retard sur l’horloge parlante. Quand la voix suave annonçait qu’au troisième top il sera dix heures, zéro minute, zéro seconde, il restait encore à l’heure catholique soixante secondes avant qu’il ne soit trop tard pour qui devait arriver à un rendez-vous un bouquet de roses à la main ou si aurait été respecté le temps de cuisson al dente comme indiqué sur le paquet de nouilles à partager les jours où les secrets ne sont pas en retard.

    Un matin ces secondes à la bourre sont rentrées sagement dans le troupeau. La marche du temps a repris sa course et l’horloge parlante a rompu toute l’intimité que j’avais eu avec cette minute de retard.

    (écritures en cours)

  • Décharge. Numéro 200. Le der des der.

    IMG_0368.jpgDans ma boite aux lettres ce matin le dernier numéro de la revue Décharge. Ce sera donc le dernier comme l'écrit Jacmo dans son éditorial J'ai décidé cette fois d'arrêter.

    Décharge a accompagné pendant 25 ans l'aventure des Carnets du Dessert de Lune que j'ai cessé en 2020. De "Carnet d'un Cinéphile assis sur l'horizon" à "L'écart qui existe" Jacmo les a tous chroniqués dans ses notes de lecture. De la couverture sur papier Kraft à la couverture couleur plastifiée, les chroniqueurs Autin-Grenier, Georges, Cathalo, Vercey, Jacquier-Roux, Vercey et bien sûr Jacmo furent de l'aventure des Dessert de Lune.

    Comme l'a dit Antoine Emaz à Louis Dubost, on n'arrête pas, on cesse. Oui Jacmo, tu n'as plus rien à prouver mais tes notes de lecture vont manquer. Et comme tu l'as écrit dans "Poèmes sportifs en Puisaye-Forterre" paru en 2003.

    Il est temps de tondre l'herbe du jardin / de retourner la terre /l a bêche ayant hiberner montre grand faim de mottes / le linge va réciter ses comptines / au fil la maison d'un coup ouvre son tiroir.

    Longue-vie à toi Cher Jacques.

  • Du Dessert de Lune nouvelle version

    La collection bilingue Lua.

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  • Les heures du Chat Polaire à Lille le 9 et 10 décembre

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  • Ce sera ma dernière en 2023.

    Une nouvelle newsletter (ça faisait longtemps). La lirez-vous ou partira-t-elle directement à la poubelle. Bonne semaine en attendant de se croiser peut-être ou pas.

    Jean-Louis

    405360659_330136253075656_8112764437194179808_n.jpgIl s’annonce que les livres du Cactus inébranlable éditions, Bleu d’encre et Le Chat Polaire seront présents au marché de la poésie de Lille les 9 et 10 décembre 2023. https://www.escalesdeslettres.com/marchedelapoesiedelille

    Si vous souhaitez une bafouille pour Sans envie de rien et/ou L’A.À.F.L.A, L’Appareil À Fabriquer Les Aphorismes, convenons d’un rendez-vous à 14h00 le samedi 9 décembre au stand A1 des éditeurs singuliers.

    AFFICHE .JPGJ’y dédicacerai aussi au même moment, à la même heure, au même endroit Entre deux nuages paru en 2023 aux éditions Bleu d’Encre. Je tenterai aussi, à un moment ou à un autre de ce même après-midi, de vous dédicacer Abonné.e.s Absent.e.s au stand E4 des éditions Le Chat Polaire. Et sur un coin de table ou sur les genoux, j’aurai à vous proposer Houppées paru aux éditions du Petit Flou et Opuscules poétiques aux éditions Gros textes.

    Recueils illustrés par Olivia HB, Gérard Sendrey et Ronan Barrot et préfacé par  Pierre Autin-Grenier, Jean-Pierre Jacqmin et Samantha Barendson.

    Si vous n’avez pas déjà acquis ou envie d’offrir l’un ou l’autre ce sera l’endroit où, le moment pour…

  • Exposition JFO.

    Exposition.jpgDu 5 novembre 2023 au 6 janvier 2024.

    Exposition de Jean-François Octave.

    OLD = NEW

    Galerie Rossicontempory, Chaussée de Waterloo,690. 1180 Bruxelles

  • Au Poétik Bazar

    marie tafforeau,ronan barrot,claude donnay,olivia hb,yves artufel,gérard sendrey,fabrice feuillolley,jacques morin,janne krembelCe vendredi 22 septembre, je serai dans l'après-midi au Poétik Bazar aux Halles de Schaerbeek.

    Si l'occasion se présente,  je dédicacerai sur leur stand les ouvrages "Abonné-e-s Absent-e-s" et "Entre deux nuages" parus au Chat Polaire et chez Bleu d'encre.

    Pour les amateurs, les étourdis, les retardataires, je prendrai aussi plaisir à dédicacer "Opuscules poétiques" et "Houppées", parus chez Gros Textes et au Petit Flou.

    A vendredi.

    Jean-Louis Massot

  • Note de lecture et vidéo pour "Entre deux nuages"

    Bonjour,

    Cette nouvelle note de lecture à propos de Entre deux nuages. Elle est signée Denis Billamboz. Vous pouvez la lire sur le blog Mes impressions de lecture ou bien plus bas..

    Si vous faites un petit tour sur Facebook, vous pourrez voir en cliquant sur ce lien https://www.facebook.com/jeanlouis.massot/videos/1259907024889593 une petite vidéo réalisée par Olivia HB sur quelques poèmes et illustrations de ce recueil.

    Entre deux nuages. Jean-Louis Massot. Linogravures Olivia HB. Éditions Bleu d’encre. 2023. 80 pages. 16 €

    Jean-Louis Massot aime les nuages, pas seulement ceux qui font la pluie et le beau temps, tous ceux qui se présentent sous une forme et une couleur vaporeuses, indéfinies. Toutes ces masses, de volume très variable, formées de fines gouttelettes de vapeur d’eau auxquelles on peut trouver une ressemblance à divers objets ou animaux. De quoi nourrir de nombreux poèmes et moult rêveries. Il s’est déjà livré à cet exercice dans un précédent recueil : « Nuages de saison » chez le même éditeur.

    Dans ce nouvel opus, il a conjugué son talent littéraire avec celui de la photographe Olivia HB (devenue linographiste pour la circonstance) pour mettre des mots et des images sur les nuages qu’il voit passer dans son ciel ou au-dessus de sa marmite. Est-ce le poète qui a déposé ses mots au regard des linographies de la photographe ou est-ce celle-ci qui a illustré les poèmes de l’auteur. Nul ne le saura jamais mais peu importe, l’essentiel est de faire parler ces nuages, de leur donner une vie, une expression ou de leur confier ses rêves, ses impression, ses sentiments, ses envies et ses fantasmes.

    Il y a déjà un certain temps que l’on a compris que Jean-Louis a un peu la tête dans les nuages et qu’il s’y complaît car il y trouve des sensations, des émotions et surtout des mots qu’il aime tellement, des mots qu’il ne trouverait nulle part ailleurs : altocumulus, zinzinuler, agace, jacasse, castellanus, stratocumulus, orographique, cirrostratus, stratiformis, nimbostratus, cirrocumulus, et bien d’autres encore… Une véritable ivresse de mots qui se nichent, légers comme des libellules, au creux des imposantes illustrations d’Olivia qui, par contraste, leur donnent encore plus de légèreté et d’évanescence.

    Pour souligner tout le talent de l’auteur et mettre en évidence l’étendue de son champ d’inspiration, J’ai choisi quelques-uns de ces courts poèmes :

    -          Il y a ceux qui qui évoquent, comme des petites nouvelles, des nuages tout petits comme une légère fumée au-dessus d’un tasse de café :

    « Le café sera depuis longtemps froid /dans la tasse quand j’aurai réussi / à / écrire ce poème qui tiendra le / temps d’un décours, peut-être / moins / ou bien plus, alors mieux / vaut le boire / tant qu’il fume encore. »

    -          Il a aussi ceux très courts, en alternance avec les autres, qui sont de véritables épures poétiques :

    « Nuages orographiques / De ses / Deux mains / Le vent / Vous pousse / Là-haut ».

    -          Enfin, il y a aussi ceux qui ressemblent à une véritable resserre de mots rares, de mots longuement recherchés jusque dans les nuages peut-être :

    « Il aimerait bien ce poème, à / l’oreille venir vous chapechuter / quelques / cabalettes et de quelques blessures /de la vie vous solacier / pour / voir à nouveau sur votre visage /un sourire s’esquisser / qui / effacerait les peines et / à la prochaine néoménie / vous en chérir. »

    Elle est bien belle notre langue, elle évolue toujours mais il est bien dommage d’oublier ces si beaux mots que Jean-Louis a retrouvé en fouillant la tête dans les nuages.

    © Denis Billamboz in Mes impressions de lecture, août 2023

     

  • C'est dans la Gazette de Montpellier

    Si ça vous dit, invité par Isabelle Bonat-Luciani dans sa chronique "Tout ça pour ça". C'est à lire dans La Gazette de Montpellier en cliquant sur

    https://www.facebook.com/photo/?fbid=10226489242031486&set=pcb.10226489250271692

    Usez de la loupe si nécessaire et bonne lecture.

  • sur "Opuscules poétiques"

    cover Opuscules poétiques-page-001.jpgUne vie au cours de vers

    MASSOT Jean-Louis, Opuscules poétiques 1995-1998, couverture et illustrations de Gérard Sendrey, Éditions Gros textes. Chateauroux-les-Alpes, 2022, 121 p. 9€

    Le terme d’opuscules est au pluriel car le livre rassemble quatre courts recueils de Jean-Louis Massot, parus de 1995 à 1998, chez quatre maisons d’édition dont trois n’existent plus. Le quatrième recueil étant épuisé, Opuscules poétiques redonne à lire le fil humoristique, parfois goguenard, souvent tendre, d’une poésie qui chante la relation interpersonnelle. Pour les collectionneurs, le poème de la quatrième de couverture est le seul jamais paru. Le livre est illustré par un complice de longue date, Gérard Sendrey (1928-2022), le fondateur de la Création Franche à Bègles, site d’art brut.

    Suivre l’œuvre de Jean-Louis Massot, sans le connaître, donc comprendre ce qui est lu sans arrière-fond biographique ni éditorial, c’est ce à quoi nous nous sommes livrés ici. Suivis en lecture, les poèmes jetés sur page comme bouteille à la mer nous ont offert quelques messages de vie.

    Le vivant des rencontres d’objet contrevient à une vie de rangements tout comme la vie rangée annihile toute saveur. Si le poète au cœur d’artichaut se mue en cœur potiron et se sent « pourrir de l’intérieur » dans les brumes des saisons, sa poésie rappelle, non sans un brin de nostalgie, l’humanité :

    « Se rapprocher à pas de loup

    de naguère »,

    mais toujours avec ce zeste d’impertinence qui parcourt incessamment l’œuvre de Jean-Louis Massot.

    L’impertinence serait-elle à la tapisserie de sa poésie le remède aux « raccords qui se décollent » ? Une manière de déjouer le courant souterrain qui nécrose le langage ou le conventionnalise ? Mais aucune grandiloquence. L’ouvrage Opuscules poétiques livre une poésie prise dans la simplicité de la vie, car regarder le banal c’est déjà comprendre qu’il ne l’est pas.

    Si créer est empêché par la contrainte qui vole les « sentiments », crucifie « l’amour », que reste-t-il au poète ? L’humour, nous l’avons dit, mais aussi une liaison analogique au monde. Ainsi, le poète, « cueillant une vague entre ses doigts, il apprenait à nager à ses doutes ». Mais jamais Jean-Louis Massot ne verse dans l’abscondité poétique chère aux avant-gardes car, comme le dit le poème « Je t’inviterai », la signification prime, jamais coupée

    « des messages de misère

    englués sur des pilotis de goudron »

    Jean-Louis Massot confie peut-être aux lecteurs sa confiance personnelle aux mots, confiance en une utopie dont le ton nostalgique de certains poèmes accuse la fragilité aujourd’hui. Il fait offrande d’une vie de poésie en proposant au lecteur, à la lectrice, de se mettre à table pour goûter au bon vin des vers, aux mets assaisonnés des mots en ligne. La poésie sert à traverser sa vie et « surtout de ne pas passer à côté de nos actes ». Dans un monde triste, guerrier, aux professions de foi braillardes des chefs mortuologues, grondera-t-il du lointain quelque révolte nouvelle ? « Peut-on jamais savoir » ?

    © Philippe Geneste, 2023